L'Otan, dont Ankara est un membre clé, et l'Union européenne ont assuré la Turquie et le peuple turc de leur "soutien" samedi, au lendemain de la tentative de putsch militaire manquée.
"Je salue le fort soutien montré par le peuple et tous les partis politiques à la démocratie et au gouvernement démocratiquement élu de Turquie", a affirmé le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, sur son compte Twitter.
Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la situation était encore très confuse, M. Stoltenberg avait appelé au "calme et à la retenue".
La Turquie est un "allié estimé", avait-il alors rappelé dans un bref communiqué.
Le pays est en effet un rempart stratégique à l'Est pour l'Alliance du Traité de l'Atlantique Nord (Otan), avec la deuxième plus puissante armée des 28 membres derrière les Etats-Unis.
Le chef de l'Alliance s'est entretenu dans la nuit avec le général américain Curtis Scaparotti, qui est à la tête de Saceur, le commandement suprême de l'Otan en Europe.
Ce dernier lui a assuré que tous les personnels et unités de l'Otan en Turquie étaient "sains et saufs".
De son côté, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a "condamné" la tentative de coup d'Etat et réaffirmé son "soutien total aux institutions démocratiques du pays".
Selon le Premier ministre turc, 161 personnes ont été tuées et 1.440 blessées parmi les froces loyalistes et les civils.
Mme Mogherini, dans un communiqué commun avec le commissaire européen à l'Elargissement Johannes Hahn, a réitéré son appel à la "retenue" auprès de la police et des forces de sécurité "pour éviter de nouvelles victimes".
"L'UE est solidarité de la Turquie et du peuple turc", a-t-elle conclu. Ankara a ouvert des négociations avec Bruxelles pour adhérer à l'Union.
Plusieurs voix se sont élevés samedi pour saluer le peuple turc. Le ministre français des Affaires étrangère Jean-Marc Ayrault a ainsi loué "sa grande maturité et son courage".
De son côté, le gouvernement belge a exprimé "son soutien aux institutions démocratiques en Turquie".
"Le respect des institutions démocratiques en Turquie, et le soutien de l'Etat de droit et des libertés fondamentales sont essentiels dans le cadre de la poursuite des relations avec l'UE", ont écrit le Premier ministre Charles Michel et son chef de la diplomatie Didier Reynders dans un communiqué commun.
Le président du Parlement européen Martin Schulz a souligné sur Twitter que "la stabilité du pays est essentielle pour toute la région".
Il a ensuite appelé à la fin de toutes les violences et au respect des droits individuels.
Avec AFP