Les permis sont valables pour une durée initiale de 25 ans, avec la possibilité d'une extension de 5 ans, au même titre que le permis accordé en 2013 à la société chinoise CNOOC, a précisé la ministre, qui prédit que le pétrole "coulera dans les oléoducs" au plus tard en 2020.
Mais les analystes estiment la date de 2020 trop optimiste. De sources concordantes, l'exploitation du pétrole ougandais sur les rives du lac Albert ne devrait pas débuter avant 2025. L'oléoduc de plus de 1.400 kilomètres devant acheminer le pétrole jusqu'au port tanzanien de Tanga reste à construire.
"Nous estimons qu'entre 200 et 300.000 barils de pétrole seront produits quotidiennement", a déclaré Mme Muloni lors d'une conférence de presse à Kampala, disant espérer que les trois sociétés investiront plus de 8 milliards de dollars (7 milliards d'euros) dans les infrastructures liées à l'exploitation pétrolière, dont l'oléoduc qui reliera l'Ouganda à Tanga.
Les sociétés Total, Tullow, CNOOC se sont quant à elles dites, dans un communiqué commun, "reconnaissantes pour l'approbation qui nous a été accordée".
Les réserves ougandaises de pétrole du bassin du lac Albert, qui délimite une partie de la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), ont été découvertes en 2006 et sont évaluées à au moins 1,7 milliard de barils. Elles pourraient toutefois s'avérer bien plus importantes, seule une partie de cette zone ayant jusqu'à présent été explorée de manière exhaustive.
Mais le bassin du Lac Albert est aussi très connu pour sa biodiversité. Plus de 50% des espèces d'oiseaux du continent africain y sont représentées, ainsi que 39% des espèces de mammifères vivant en Afrique.
Le gouvernement ougandais espère gagner 1,5 milliard de dollars par an grâce à l'exploitation pétrolière, provenant notamment des taxes, des royalties ainsi que de la part de 15% des bénéfices auxquels il devrait avoir droit en vertu d'un accord passé en 2009 avec Total, Tullow et CNOOC.
Avec AFP