"Plus de trois mille travailleurs de la santé ont déjà été vaccinés parce que nous sommes inquiets. Aussi n'avons-nous pas attendu que le premier cas arrive. On les a déjà vaccinés. La vaccination est en cours", a déclaré la ministre ougandaise de la Santé Jane Ruth Aceng lors d'un point-presse conjoint avec son homologue congolais, le Dr Oly Ilunga, à Goma (est de la RDC).
Des milliers de Congolais franchissent les 15 points frontaliers entre la RDC et l'Ouganda, notamment le mardi et le jeudi, jours de marché, a-t-elle ajouté.
L'épidémie dans la région de Beni (est de la RDC), à une cinquantaine de kilomètres de l'Ouganda, a tué 268 personnes pour 453 cas, selon le dernier pointage du ministère congolais de la Santé en date du mardi 4 décembre.
"Aujourd'hui on a vacciné 38.000 personnes. S'il n'y avait pas les vaccins, la moitié de ceux-là auraient développé la maladie, on serait à des dizaines de milliers de victimes et de morts", a estimé le Dr Oly Ilunga, après une rencontre avec son homologue.
"Pour nous Ebola ne va pas interférer avec les élections", a-t-il ajouté en référence aux scrutins présidentiel, législatif et provinciaux prévus ce 23 décembre.
"Il y aura devant chaque bureau de vote" dans les zones touchées des points "de désinfection et de contrôle de température", a détaillé le médecin et ministre.
"Les peurs ne sont pas fondées. Durant toute l'épidémie, nous n'avons pas mis fin à la vie sociale. Les marchés fonctionnent. Les écoles fonctionnent. Les églises n'ont pas été fermées. Les manifestations n'ont pas été interdites", a-t-il développé.
"Nous pensons que l'organisation des élections ne sera pas un risque additionnel", a-t-il conclu.
Un nouveau foyer d'Ebola a été signalé dans un village de la zone de santé de Komanda, à environ 100 km au nord de Beni, d'après le ministère congolais de la Santé.