M. Ongwen, également accusé de crimes contre l'humanité, fait face à 70 chefs d'accusation devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des actes présumés commis dans le nord de l'Ouganda entre 2002 et 2005.
"Dominic Ongwen était une victime plutôt qu'un malfaiteur. Victime un jour, victime toujours", a déclaré son avocat Krispus Ayena Odongo devant la Cour de la Haye.
"Les enfants enlevés par la LRA, comme l'accusé, sont utilisés dans la guerre dans le nord de l'Ouganda et ont grandi dans l'un des environnements les plus brutaux jamais connus de l'humanité", a-t-il ajouté lors de la déclaration d'ouverture de la défense.
Considéré par les procureurs de la CPI comme l'un des leaders les plus redoutés de la LRA, M. Ongwen, 43 ans, est le seul commandant du groupe armé à être détenu à la Cour basée à La Haye. Son ancien chef, Joseph Kony, est toujours recherché, 13 ans après l'émission d'un mandat d'arrêt international.
D'après l'ONU, la LRA a massacré plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants depuis sa création vers 1986, pour les transformer en enfants-soldats ou en "épouses", des esclaves sexuelles en réalité.
M. Ongwen est le premier accusé de la CPI à être considéré comme une victime par certains groupes de défense des droits de l'homme. Né en 1975, il a été enlevé à l'âge de 9 ans alors qu'il rentrait de l'école avant d'être formé en tant qu'enfant-soldat, selon son avocat.
Il a ensuite passé "près de 27 ans sous l'emprise de la LRA en tant qu'esclave", avant de devenir "un instrument de Joseph Kony", a souligné Me Odongo.
Plus de 4.000 victimes sont représentées au procès de Dominic Ongwen qui s'était rendu aux forces spéciales américaines en janvier 2015 en Centrafrique.
Avec AFP