Des chercheurs de l'université George Washington sont parvenus à cette estimation en comparant la mortalité pendant cette période à la mortalité habituelle, à partir des relevés d'état-civil, tout en prenant en compte les migrations d'habitants.
Ils estiment que la mortalité a augmenté de 22% de septembre 2017 à février 2018.
Une autre étude indépendante par des chercheurs d'Harvard, non commandée par le gouvernement porto-ricain et publiée en mai, avait conclu à environ 4.600 morts en trois mois, selon une méthode proche.
Ces études avaient été déclenchées face à la controverse créée par le bilan officiel communiqué à l'époque par le gouvernement de Porto Rico: 64 morts - un bilan dont les autorités elles-mêmes avaient reconnu qu'il était irréaliste.
La sous-estimation du nombre de décès résultait de la façon dont les services d'état-civil enregistraient les morts, la cause inscrite ayant rarement été liée à l'ouragan, a fortiori quand les décès intervenaient longtemps après le passage de l'ouragan.
Maria avait pourtant laissé des stigmates pendant des mois sur l'île, en coupant l'eau, l'électricité, le téléphone et les routes, isolant des villages. Nombre d'habitants vulnérables n'ont plus eu accès à des médecins ou des pharmacies pendant des mois.
Maria avait frappé Porto Rico le 20 septembre, lors d'une saison 2017 record pour les ouragans.
Le chaos s'était installé jusque dans les villes et le gouvernement fédéral avait été critiqué pour la lenteur de sa réaction, qui tranchait avec la haute priorité assignée par le président Donald Trump au Texas et à la Louisiane, frappés par un autre ouragan à la même période, Harvey.
Avec AFP