Ces accords ont été paraphés par le ministre marocain de l'Economie Mohamed Ben Chaaboune et le commissaire autrichien Johannes Hahn, chargé de la politique européenne de voisinage et d'élargissement.
Le premier, baptisé "compétitivité et croissance verte" et doté d'environ 100 millions d'euros, sera dédié au secteur privé marocain, a annoncé la délégation de l'UE au Maroc.
Le second, doté du même montant, vise à "renforcer le programme de protection sociale", alors que le Maroc est marqué par de criantes inégalités sociales et territoriales.
Le responsable de l'UE s'est également entretenu avec le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
"Notre visite a pour objectif de donner une nouvelle impulsion aux relations maroco-européennes", a affirmé M. Hahn à l'issue des entretiens.
"Le Maroc et l'UE qui partagent des relations très anciennes, sont amenés aujourd'hui à adapter ces relations au nouveau contexte et aux attentes des deux parties", a souligné de son côté le chef de la diplomatie marocaine.
Les relations entre le Maroc et l'UE s'étaient détériorées fin 2015, après l'annulation par la justice européenne d'un accord agricole bilatéral à la suite d'une plainte du Front Polisario affirmant que l'application de l'accord au Sahara occidental constituait une "violation" du droit international.
Seul territoire du continent africain au statut post-colonial non réglé, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc, qui le considère comme partie intégrante de son territoire et propose une autonomie sous sa souveraineté. Cette option est rejetée par le Polisario, qui revendique l'indépendance du territoire et réclame un référendum d'autodétermination.
La Cour de justice européenne (CJUE) avait finalement estimé en 2016 que l'accord agricole avec le Maroc pouvait rester en vigueur mais qu'il n'était pas applicable au Sahara occidental.
L'accord de pêche Maroc-UE, qui inclut le Sahara occidental, a été renouvelé en juillet dernier par les deux parties. Le texte doit encore être approuvé par les Parlements européen et marocain.
Avec AFP