"L'escalade de la violence ces derniers jours au Zimbabwe a été aggravée par l'usage disproportionné de la force par les forces de sécurité", a déploré une porte-parole de la Commission européenne, Maja Kocijancic, dans un communiqué.
"Nous attendons du gouvernement du Zimbabwe qu'il respecte les droits de l'Homme et l'Etat de droit (...) et qu'il garantisse une procédure légale adéquate à ceux qui sont détenus", a ajouté Mme Kocijancic.
L'UE demande également au gouvernement zimbabwéen de "conduire une enquête approfondie sur les morts et les exactions de ces derniers jours".
Le Zimbabwe a été le théâtre en début de semaine de violentes manifestations contre la forte hausse des prix des carburants à la pompe décrétée samedi par son gouvernement, dans un pays dévasté par une grave crise économique.
La grève générale déclenchée par le principal syndicat du Zimbabwe (ZCTU) a été sévèrement réprimée par la police et l'armée, qui quadrillaient toujours jeudi les rues du centre de Harare et de Bulawayo (sud), les deux principales villes du pays, selon des journalistes de l'AFP.
Les autorités ont jusque-là officiellement reconnu la mort de trois personnes, dont un policier.
Mais de nombreuses ONG locales et l'opposition assurent que le nombre des victimes est bien supérieur, citant des chiffres allant jusqu'à au moins 16 morts.
L'Association des médecins du Zimbabwe pour les droits humains (ZADHR) a déclaré jeudi que ses membres avaient soigné quelque 170 blessés, dont 68 ont été atteints par des balles.
Avec AFP