Il devrait être question, lors de ce sommet, d’appeler à "plus d'efforts" pour diminuer les arrivées et accélérer les renvois de migrants irréguliers africains, grâce à des "pactes" avec des pays-clés en Afrique.
Après l'accord conclu avec la Turquie en mars, qui a fait chuter drastiquement les arrivées de migrants en Grèce, l'UE cherche à conclure des "pactes migratoires" avec cinq pays jugés prioritaires en Afrique (Niger, Nigeria, Ethiopie, Mali et Sénégal).
La chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, a présenté jeudi aux dirigeants des 28 un premier bilan des préparatifs de ces accords "sur mesure", jugeant qu'il y avait déjà eu "plus de progrès dans les derniers mois que dans les dernières années".
Selon un projet de conclusions du sommet réuni à Bruxelles, consulté par l'AFP, les dirigeants veulent qu'elle leur présente lors d'un prochain sommet en décembre "les premiers résultats obtenus en termes d'arrivées et de retours".
"Il faut faire plus d'efforts pour réduire le nombre de migrants irréguliers, en particulier en provenance d'Afrique, et améliorer les taux de retours" des migrants ne pouvant prétendre au statut de réfugiés en Europe, insistent-ils dans ce texte.
Ils y appellent à utiliser comme leviers tous les "instruments et outils pertinents" au niveau européen, "y compris en matière de développement et de commerce", selon le texte.
Selon Mme Mogherini, les pactes doivent être "gagnant-gagnant" avec les pays africains, en les aidant notamment à créer des perspectives d'emplois pour leurs citoyens et éviter que la migration soit leur seule perspective.
Ils devront être "prêts" avant le printemps, période traditionnelle de reprise des périlleuses traversées de la Méditerranée centrale après l'hiver, a estimé un responsable européen.
Cette route migratoire via les côtes libyennes est redevenue la principale vers l'Europe ces derniers mois, depuis que les traversées se sont taries en mer Egée. Et la pression ne faiblit pas sur l'Italie, où plus de 142.000 arrivées ont été comptabilisées depuis le début de l'année (chiffres de l'OIM début octobre).
Les conclusions du sommet devaient aussi appeler les Etats membres à "intensifier leur efforts pour accélérer les relocalisations" de réfugiés dans l'Union depuis l'Italie et la Grèce. Le dispositif, très loin d'avoir atteint les objectifs fixés il y a un an, est contesté par certains pays hostiles à ce système provisoire de quotas obligatoires, Hongrie en tête.
Avec AFP