Ces 13 blindés tout-terrain de type Bastion, huit destinés au transport de troupes, deux à la lutte anti IED (engins explosifs improvisés), deux pour les évacuations sanitaires et un aménagé en poste de commandement ont été remis aux autorités maliennes lors d'une cérémonie au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, selon un communiqué de l'UE.
Ils sont destinés à équiper les deux bataillons maliens de la force conjointe des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), dont le manque persistant de matériel a, selon l'ONU, ralenti la montée en puissance depuis sa relance en 2017.
Ils font partie d'un lot de 46 véhicules blindés déjà ou en passe d'être livrés par l'UE à ces pays du Sahel dont les armées paient un lourd tribut à la lutte contre les groupes djihadistes, dont les attaques se multiplient. Outre ceux livrés vendredi au Mali, 13 l'ont déjà été au Niger, 7 à la Mauritanie, 4 au Tchad et 4 au Burkina.
Dans les prochaines semaines, trois supplémentaires doivent être fournis au Tchad et deux au Burkina Faso, selon une source diplomatique européenne.
L'UE et ses Etats membres ont débloqué quelque 155 millions d'euros pour soutenir la Force conjointe depuis sa création, dont près de 70% ont déjà été décaissés. L'UE a en outre décidé d'un financement additionnel de 138 millions d'euros, confirmé par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors du sommet de Pau entre la France et le G5 Sahel le 13 janvier.
"Ces blindés vont aider nos soldats, surtout à éviter les mines et les embuscades, parce qu'ils peuvent résister à beaucoup de coups de feux", a déclaré à l'AFP en marge de la cérémonie le général de brigade Moustapha Drabo, directeur du matériel, des hydrocarbures et des transports des Forces armées maliennes (FAMa).
Jeudi, un vol cargo avec à son bord sept véhicules blindés de type Typhoon Kamaz, des 4x4 de fabrication russe, avait atterri à l'aéroport de Bamako, selon le gouvernement malien.
Ils font partie d'un lot de 130 véhicules de ce type destinés aux FAMa. Trente de ces blindés constituent un don des Emirats arabes unis, les 100 restants étant financés par le budget national malien, selon les services du Premier ministre Boubou Cissé.