"Nous attendons qu'Israël offre une perspective politique pour trouver une solution avec les Palestiniens. L'UE est prête à les aider à relancer le processus de paix, mais nous savons que ce n'est pas pour demain", a déclaré Josep Borrell, au cours d'une conférence de presse, après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE et un déjeuner de travail avec leur homologue israélien.
"Nous sommes prêts à reprendre les relations bilatérales, mais il existe encore de sérieuses divergences entre les membres de l'UE pour relancer le conseil d'association avec Israël qui ne s'est pas réuni depuis 2008", a-t-il souligné.
"Beaucoup sont pour, mais d'autres pas. Or pour relancer le conseil d'association, il faut que les 27 trouvent un consensus. Et il faut que le nouveau gouvernement israélien démontre que les choses ont changé depuis 2008, notamment sur la politique de colonisation", a-t-il précisé.
"Israël doit apporter sa pierre à l'édifice", a-t-il conclu. "M. Lapid s'est prononcé publiquement pour la solution de deux Etats, mais nous attendons un engagement crédible", a-t-il expliqué.
"La Belgique, comme l'UE, demande la fin de l'occupation et de la politique de colonisation, y compris à Jérusalem-Est", a déclaré la ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, dans un communiqué.
"La démolition et la confiscation de propriétés dans la communauté palestinienne de Humsa - Al Bqai'a la semaine dernière sont extrêmement préoccupantes", a-t-elle souligné.
Chef de l'opposition à Benjamin Netanyahu, Yaïr Lapid a réussi in extremis début juin à réunir une majorité en formant une coalition réunissant deux partis de gauche, deux de centre, trois de droite et - fait rarissime- la formation arabe Raam de Mansour Abbas.
Pour s'assurer du soutien de Naftali Bennett, ancien allié de Benjamin Netanyahu, Yaïr Lapid lui a proposé d'être d'abord le Premier ministre pour deux ans, avant d'enfiler lui-même en août 2023 le costume de chef de gouvernement.