Au programme en Allemagne : un tête-à-tête entre le président Joe Biden et Olaf Scholz, le chancelier allemand qui a d’ores et déjà souligné l'importance de ce voyage éclair et salué les relations entre Washington et Berlin.
En haut de l’agenda : l'Ukraine. Le chef de l’exécutif américain a d’ailleurs fait part mercredi d’une nouvelle aide à Kiev de 425 millions de dollars.
« Le président estime que ce déplacement chez l'un de nos alliés est très important, car il s’agit d’un partenaire inébranlable, certainement pour ce qui du partenariat soutenant la défense de l'Ukraine. Et le président voulait vraiment s'assurer d'aller en Allemagne pour remercier directement le chancelier Scholz », a indiqué Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche.
Lors d’une rencontre avec Olaf Scholz la semaine dernière à Berlin, le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté son « plan de victoire », qui comprend un appel à rejoindre l'Otan avant la fin de la guerre menée par la Russie contre son pays.
Un plan dévoilé mercredi au Parlement ukrainien par le président Zelensky : « Ce plan est un pont pour organiser un sommet de paix productif qui mettra vraiment fin à la guerre. Ce plan n'est pas destiné à remplacer notre initiative de paix mais plutôt à renforcer la position de l'Ukraine afin de nous rapprocher de la paix. Nous pouvons y parvenir grâce à la coopération de tous nos partenaires. Nous comptons également sur le soutien de l’Allemagne. »
Le nouveau secrétaire général de l’Otan, le Néerlandais Mark Rutte, s’est contenté de dire mercredi que l’Ukraine en serait membre « un jour ».
Cette guerre oblige les États-Unis et leurs alliés à travailler ensemble pour contrer un groupe d’adversaires ayant les yeux rivés sur le sort de l’Ukraine, d’après le général James Jones, conseiller à la sécurité nationale de l’ancien président américain Barack Obama.
« L’alliance entre l’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord, si vous voulez l’appeler ainsi, est très dangereuse, et nous ne pouvons pas prétendre qu’elle ne l’est pas. Et nous devons faire des choses comme renforcer l’Otan, renforcer l’UE, renforcer les relations bilatérales et nous assurer que Vladimir Poutine ne l’emporte pas en Ukraine », a estimé le général James Jones.
Le voyage du président américain pourrait être important pour l’avenir de l’Ukraine, a indiqué William Pomeranz, chercheur au Wilson Center : « Je pense que Biden pourrait utiliser son séjour en Allemagne pour réitérer l’importance du soutien à l’Ukraine. »
L’Allemagne et les États-Unis ont tous deux connu des manifestations contre leur soutien à Israël dans la guerre qui a éclaté à Gaza il y a un an.
Dans le même temps, les deux pays signalent une augmentation des incidents antisémites au cours de l’année écoulée.
Joe Biden et Olaf Scholz, qui se disent « de centre gauche », sont confrontés aux critiques de groupes de droite à propos de l’aide de leur gouvernement à l’Ukraine et à Israël.
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