"Cette dramatique affaire met une nouvelle fois en lumière la nécessité d'amplifier le réseau d'accueil pour les demandeurs d'asile et les réfugiés en assurant un soutien adapté à l'insertion socio-économique des personnes qui fuient les violences et les persécutions", plaide le HCR dans un communiqué.
Ali Muse, un somalien de 38 ans qui avait obtenu l'asile en Italie, est mort mercredi soir dans l'incendie d'un hangar désaffecté de la périphérie de Florence où il vivait avec environ 70 migrants, tous titulaires d'un permis de séjour pour la protection internationale.
Selon l'organisation Médecins pour les droits de l'Homme (Medu), Ali Muse, qui vivait à Florence depuis 2008, avait réussi dans un premier temps à se mettre à l'abri des flammes avant de décider de retourner chercher des documents dans le bâtiment où il a finalement péri.
Deux autres personnes ont été gravement intoxiquées dans l'incendie dont l'origine serait liée à un court-circuit, selon l'organisation humanitaire.
Le HCR espère que les autorités apporteront une réponse "qui permettra d'affronter de manière plus adaptée aux problèmes relatifs à l'assistance et à l'intégration, en garantissant aux bénéficiaires de la protection internationale la jouissance de leurs droits".
Les ressources des autorités italiennes sont cependant en grande partie accaparées par l'effort de premier accueil pour les migrants à leur arrivée et pendant les mois voire les années d'examen de leur demande d'asile. Ces centres hébergent actuellement plus de 176.000 personnes, soit 60% de plus que l'année dernière à la même époque.
Et l'hiver ne dissuade plus les départs de Libye: les gardes-côtes italiens ont coordonné jeudi le sauvetage d'environ 800 personnes parties à bord de six canots pneumatiques surchargés.
Avec AFP