Les résultats de cette "réflexion collective" seront présentés lors du prochain sommet de l'Union africaine, prévu fin janvier à Addis Abeba, a précisé le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita à l'ouverture des travaux.
La migration en Afrique est essentiellement intra-africaine: 80% des migrants originaires de pays d'Afrique choisissent une destination du continent, seulement 12% parvenant en Europe.
L'Afrique du Sud arrive en tête des destinations d'accueil sur le continent avec 3,1 millions de migrants africains, suivie de la Côte d'Ivoire (2,1 millions) et du Nigeria (1,9 millions).
"L'intégration des migrants et le partage des responsabilités en matière de gestion des frontières, d'intégration et de réintégration, seront quelques uns des volets majeurs de l'agenda africain sur la migration", a déclaré le ministre marocain lors de cette conférence ministérielle.
La rencontre, qui a réuni une quinzaine de représentants des différentes sous-régions du continent, s'inscrit dans le cadre du mandat panafricain confiée en mars au roi Mohammed VI pour élaborer une "vision commune" sur le programme migratoire de l'organisation panafricaine.
Le Maroc, qui a réintégré l'UA début 2017, préconise une migration intra-africaine ordonnée.
"Nous devons mettre la migration régulière au service du développement socio-économique du continent (...) La politique migratoire ne peut se fonder uniquement sur les impératifs sécuritaires", a plaidé pendant les débats Mamadi Touré, ministre guinéen des Affaires étrangères et président du Conseil exécutif de l'UA.
"La lutte contre la migration irrégulière nécessite l'implication de tous les acteurs (...) en joignant nos efforts nous pourrons mettre en oeuvre une stratégie viable et assurer un meilleur avenir à la jeunesse africaine", a-t-il dit.
Pour la Sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, "la meilleure ressource est notre capital humain, jeune et prometteur, d'où la nécessité de conjuguer les efforts afin de l'inciter à travailler en faveur du continent et à participer activement à son développement".
La question migratoire a été un des grands sujets du dernier sommet UE-UA qui s'est tenu fin novembre à Abidjan, alors que les Européens cherchent à limiter l'afflux de migrants et réfugiés sur son territoire.
Avec AFP