L'Union des syndicats du Tchad à suspendu sa grève sèche lancée le 22 mars dernier pour exiger la libération des leaders de la société civile.
Accusés d'avoir tenté d'organiser des manifestations pacifiques pour exiger le retrait de la candidature du président Déby à la magistrature suprême, cinq activistes des droits de l'homme sont condamnés chacun à quatre mois avec sursis.
Le secrétaire général du syndicat nationale des travailleurs des affaires sociales du Tchad dit avoir conscience de la situation et des effets sur les plus démunis mais ne voit pas d'autres solutions: "Quand on va jusqu'à la grève, c'est parce que l'on nous laisse l'extrémité. Ce n'est pas de gaieté de coeur que nous faisons grève".
Pour le secrétaire général adjoint de l'Union des syndicats du Tchad, la grève peut reprendre à tout moment : " Cette condamnation ne nous plaît pas tellement, ils sont toujours sous la menace".