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L’Union européenne prépare de nouvelles sanctions contre la RDC


Des policiers encadrent un groupe d’homme près des tombes nouvellement creusées dans la jungle à Ndenga Mongo, province de Kasaï, RDC, 4 août 2007.
Des policiers encadrent un groupe d’homme près des tombes nouvellement creusées dans la jungle à Ndenga Mongo, province de Kasaï, RDC, 4 août 2007.

Ces nouvelles sanctions de l’Union européenne viseront neuf officiels congolais, selon des sources à Bruxelles citées par Reuters.

L'UE pourrait ajouter neuf noms sur la liste noire des personnalités congolaises dont les avoirs sont soumis à un gel et qui sont interdites de voyager dans l’espace européen, indique une source à Reuters.

Ces neuf officiels s'ajoutent aux sept autres officiels déjà sanctionnés en décembre 2016 : des membres de l'armée et de la police congolaises sanctionnés pour de graves violations des droits de l'homme.

Les 28 États membres du bloc européen devraient approuver la liste des sanctions élargies lors d'une réunion à Bruxelles plus tard mercredi, a déclaré la source.

Ces nouvelles sanctions pourront tomber alors que la RDC fait face à des violences dans les Kasaï, dues aux affrontements entre les forces de sécurité et une milice, Kamwina Nsapu, se réclamant d’un chef coutumier révolté contre le régime de Kinshasa, abattu en août dernier.

Selon l’ONU, au moins 1,3 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et au moins 21.000 ont dû se réfugier en Angola en raison des atrocités commises dans cette région au cœur de la RDC.

Plusieurs personnes sont quotidiennement tuées et parfois décapitées ensuite.

En mars, deux experts de l’ONU ont subi le même sort et l’un d’eux a aussi été décapité.

L’ONU a émis des doutes sur les résultats de l’enquête menée par le gouvernement, les qualifiant entachés "de pas mal de précipitations", a déclaré mardi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

Le gouvernement a pourtant annoncé le week-end l’ouverture prochaine d’un procès affirmant détenir certains des auteurs du meurtre des experts onusiens.

Et le procureur général de la République a, pour sa part, demandé la levée de l’immunité parlementaire de Clément Kanku, un ancien ministre, cité par New Times comme complice dans ce double meurtre et dans les violences dans les Kasaï.

Le procureur général de la République a déclaré s’être saisi des enregistrements sonores qui circulent sur les réseaux sociaux, mettant en cause ledit député.

La violence se répand en RDC alors que le président Joseph Kabila a dépassé son mandat et a repoussé les élections.

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