"Je ne nous imaginerais pas opérer à l'intérieur (du pays) étant donné l'effondrement" de l'économie, a-t-il déclaré lors d'une conversation au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), à Washington.
"L'un des défis est le système de paiement", a-t-il poursuivi ajoutant qu'il n'y a "pas la possibilité de faire circuler l'argent, compte tenu de ce que fait le gouvernement actuel".
Le 24 août, la Banque mondiale avait annoncé avoir suspendu ses aides à l'Afghanistan après la prise du pouvoir par les talibans, tout en explorant "les moyens de rester engagés pour (...) continuer à soutenir le peuple afghan".
La Banque mondiale menait jusqu'alors une vingtaine de projets de développement en Afghanistan. Depuis 2002, elle a fourni 5,3 milliards de dollars, principalement sous forme de subventions.
David Malpass a indiqué lundi avoir rencontré le comité international de la Croix-Rouge ainsi que des agences des Nations Unies qui opèrent encore en Afghanistan et s'efforcent de faire fonctionner les cliniques.
"Nous cherchons des moyens de laisser les donateurs bilatéraux travailler via les Nations Unies et le Comité international de la Croix rouge", a-t-il expliqué.
Car la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ne sont pas en mesure de fournir des aides directes en raison aussi de l'absence de reconnaissance internationale du gouvernement taliban.
Le FMI avait mis en avant le "manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d'un gouvernement en Afghanistan" pour justifier le 18 août la suspension de ses propres aides à Kaboul.