"Le procureur a demandé la mise à exécution du mandat d'arrêt européen" devant le juge qui devra in fine statuer à ce sujet, a indiqué l'un des avocats, Christophe Marchand, devant des journalistes.
La défense pourra "plaider le 4 décembre", a-t-il précisé, décrivant comme "très sereine" la première comparution à Bruxelles des anciens responsables séparatistes, qui refusent d'être remis à l'Espagne où ils sont poursuivis pour avoir organisé le référendum d'indépendance du 1er octobre.
En attendant, leurs avocats "peuvent donner par écrit leurs réponses" aux réquisitions du parquet, a précisé Paul Bekaert, l'avocat de M. Puigdemont.
Madrid avait émis le 3 novembre des mandats d'arrêt européens à l'encontre de M. Puigdemont, ex-président de la région catalane, mais aussi des anciens ministres régionaux Antoni Comin, Meritxell Serret, Lluis Puig et Clara Ponsati, qui s'étaient exilés fin octobre en Belgique avec lui.
Quelques instants plus tôt, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy avait affirmé qu'il se plierait à la décision de la justice belge.
"Je fais confiance au pouvoir judiciaire et, par-dessus tout, je respecte et me conforme à ses décisions (...) Si nous commençons à remettre cela en question, je ne pense pas que nous serons sur la bonne voie", a estimé M. Rajoy depuis Göteborg où il participait à un sommet social de dirigeants de l'Union européenne.
Après les plaidoiries de la défense prévues le 4 décembre, le juge du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles devrait mettre sa décision en délibéré.
Les avocats ont prévenu qu'ils épuiseraient tous les recours possibles, en appel voire en Cour de cassation, si la demande de Madrid devait être satisfaite.
Avec AFP.