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Réunie à Yaoundé, la CEMAC évoque les urgences économiques


Une vue générale du centre-ville de Yaoundé, le 22 novembre 2019 avant un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) à Yaoundé, la capitale du Cameroun. (Photo COLIN DELFOSSE / AFP)
Une vue générale du centre-ville de Yaoundé, le 22 novembre 2019 avant un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) à Yaoundé, la capitale du Cameroun. (Photo COLIN DELFOSSE / AFP)

Les chefs d'Etat de la CEMAC estiment qu'il est urgent de prendre des mesures pour stabiliser l'économie, selon le communiqué de la session extraordinaire de la CEMAC qui s'est tenue lundi à Yaoundé. Ils ont insisté sur les réformes structurelles et une gestion plus stricte des finances publiques.

Lors de cette session extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), les chefs d'État ont abordé la situation économique inquiétante de la région. Le président camerounais, Paul Biya, a insisté sur la nécessité d'une "action urgente" pour redresser la situation.

Les défis économiques croissants, notamment la baisse de la croissance régionale et la diminution des réserves de change, ont conduit les États membres à souligner l'importance de poursuivre les réformes structurelles et d'adopter des politiques de gestion financière prudente.

Dans son discours, Paul Biya a affirmé que les avoirs extérieurs nets de la CEMAC ont diminué de manière significative, soulignant ainsi l'urgence de prendre des mesures correctives.

"Nos avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris. Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour inverser cette courbe", a-t-il déclaré.

Ouverture du sommet extraordinaire de la Cémac à Yaoundé
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Réformes structurantes

Les chefs d'État ont convenu de l'importance de renforcer la consolidation budgétaire, de mettre en place une politique d'endettement plus stricte et de gérer de manière plus rigoureuse les risques bancaires et les revenus pétroliers.

Ces mesures sont jugées cruciales pour stabiliser les finances publiques et assurer la résilience de l’économie régionale. "Si rien n'est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses à la fois pour nos pays et pour notre sous-région. Il s'agit là, à mon sens, d'une éventualité que nous devons absolument éviter", a averti le président Biya.

Soutien international

Le communiqué final des Etats de la CEMAC, dont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, appelle également à un soutien renforcé des partenaires internationaux pour accompagner la transformation économique de la région, notamment dans la gestion des revenus pétroliers.

"Les nombreux chocs exogènes et endogènes qu'a connus la CEMAC pendant la dernière décennie n'ont pas eu raison de notre espace communautaire. En effet, celle-ci a su se montrer résiliente face aux fluctuations importantes des cours de nos matières premières, aux crises sécuritaires et sanitaires sans précédent, aux effets dévastateurs des changements climatiques et à la pénurie de financement", a ajouté Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine.

Le président Touadéra a également souligné les progrès accomplis par la région. "Ainsi, notre communauté a pu consolider sa croissance économique pour atteindre 2,7 % en 2024, contre 1,1 % en 2016 et doubler le niveau des réserves de change entre 2016 et 2024 grâce à la mise en œuvre de plus de 60 % des réformes convenues dans notre programme de réformes économiques et financières", a-t-il indiqué.

Le communiqué final de la CEMAC met en avant la poursuite des réformes structurelles et la mise en œuvre d’une gestion financière rigoureuse.

En adoptant une politique d'endettement prudente et en appelant au soutien international, la CEMAC cherche à garantir la stabilité économique et à éviter une crise majeure dans la région.

Les pays membres, dont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, se sont engagés à travailler collectivement pour relever ces défis.

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