À Bangui, la capitale de la Centrafrique, la MINUSCA (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine) et le gouvernement centrafricain lancent les opérations d’identification socio-professionnelle des ex-combattants.
Au moins 3000 ex-combattants de la capitale seront identifiés dans le cadre du processus de DDRR, le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens combattants des groupes armés, basés dans le nord-est de la Centrafrique.
Les opérations se déroulent depuis mardi matin à Boy-Rabe, dans le 4e arrondissement de la capitale, où 1500 ex-anti-balaka devront être recensés.
Pour Diane Corner, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies, il s'agit d'un projet très important pour l'avenir des combattants et de leur pays la RCA.
Contrairement aux activités du pré-DDR réalisées dans certaines régions du pays (Kaga Bandoro et Bria), les 3000 combattants attendus à l'issue de cette identification bénéficieront du projet « Réduction de violences communautaires ».
Plus de 1500 seront recensés parmi les anti-balaka et 1500 autres parmi les ex-séléka et groupes d'auto-defense de Pk5.
Selon notre correspondant sur place, les membres des groupes armés estimant que ce nouveau projet pourrait contribuer à la cohésion sociale et changer leur vie en attendant le DDRR proprement dit.
Cette opération d'identification des ex-rebelles lancée aujourd'hui dans le 4e arrondissement, devra se poursuivre dans le 3e arrondissement et dans les zones périphériques de Bangui.