"Nous devions passer à l'acte, de nombreux pays voisins l'ont déjà fait", a déclaré à l'AFP à Bangui Henri Wanzet-Linguissara, ministre de l'Intérieur.
Les six membres de la Cémac étaient parvenus en 2013 à un accord sur la libre-circulation, mais l'accord n'a jamais été appliqué en raison du refus de la Guinée équatoriale et du Gabon, pays pétroliers peu peuplés et relativement prospères qui craignaient notamment une immigration massive.
En Centrafrique, pays enclavé et miné par les violences depuis 2013, les frontières sont très poreuses, en raison de l'absence d'autorité de l'Etat dans la majorité des préfectures du pays et à la prolifération de groupes armés.
"Nous espérons que cela va pousser des ressortissants de la sous-région à venir en Centrafrique", déclare le ministre.
Début août, le Tchad avait accepté de supprimer l'obligation de visa pour les ressortissants de la Cémac.
La Guinée équatoriale, après s'être engagée avec le Gabon à appliquer l'accord sur la mise en place de titres d'identité biométriques, avait fait volte-face quelques jours plus tôt.
Au Gabon, le gouvernement a "confirmé" à la mi-octobre "l'engagement pris" par le pays "pour la libre circulation des personnes et des biens approuvée par les instances de la Cémac".
Fin septembre à Douala au Cameroun, la Cémac a mis en garde la Guinée équatoriale et le Gabon contre d'éventuelles sanctions pour non-respect de la libre circulation.
Fondée en juin 2000 à Malabo, la Cémac réunit des pays aux revenus très différents, et peine à mettre en oeuvre des mécanismes d'intégration économique et monétaire.
Avec AFP