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Afrique du Sud : 20 années d'exploitation de plus pour la centrale nucléaire de Koeberg


La centrale nucléaire de Koeberg, à 30 km au nord de Cape Town, est détenue et exploitée par la compagnie d'électricité sud-africaine Eksom. (photo d'archives)
La centrale nucléaire de Koeberg, à 30 km au nord de Cape Town, est détenue et exploitée par la compagnie d'électricité sud-africaine Eksom. (photo d'archives)

La centrale nucléaire sud-africaine de Koeberg sera autorisée à exploiter l'une de ses deux unités pendant 20 ans supplémentaires, comme le demandait la société nationale d'électricité Eskom. C'est ce qu'a déclaré lundi l'autorité de régulation nucléaire du pays après de longues délibérations.

La licence d'exploitation de 40 ans de l'unité 1 de la centrale, située dans la banlieue du Cap, devait expirer ce mois-ci, mais en 2021, la compagnie nationale d'électricité Eskom a demandé une prolongation d'exploitation de 20 ans dans le cadre des efforts visant à mettre fin aux pénuries d'électricité qui paralysent le pays.

Certains défenseurs de l'environnement se sont opposés à cette demande lors des consultations publiques, invoquant des problèmes de sécurité qui ont également été soulevés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) lors d'une inspection effectuée il y a deux ans.

Parmi les problèmes relevés par l'AIEA figurent la corrosion et les fissures dans les bâtiments de confinement abritant les réacteurs, ainsi que le dysfonctionnement des systèmes de surveillance. Eskom avait précédemment déclaré à Reuters qu'elle avait réglé ces problèmes.

Le régulateur nucléaire national d'Afrique du Sud a accordé la prolongation de la licence pour l'unité 1 de Koeberg sous réserve "d'améliorations de la sécurité identifiées dans le cadre du troisième examen périodique de la sécurité", a déclaré son directeur général, Ditebogo Kgomo.

Le régulateur évalue encore la demande d'Eskom de prolonger de 20 ans la durée de vie de l'unité 2 de Koeberg, mais la licence de cette unité est valable jusqu'en novembre 2025.

L'autorité de régulation a estimé que les problèmes de santé, de sécurité et d'environnement soulevés lors des consultations publiques avaient été correctement pris en compte dans les conditions d'autorisation et le dossier de sécurité d'Eskom, a déclaré M. Kgomo.

Koeberg, qui est actuellement la seule centrale nucléaire opérationnelle sur le continent africain, a été construite sous le régime de l'apartheid avec une technologie française et a été raccordée au réseau dans les années 1980. Elle a une capacité d'environ 1 900 mégawatts, ce qui représente environ 5 % de l'électricité produite par Eskom.

L'AIEA prévoit de se rendre à nouveau à Koeberg en septembre pour discuter des améliorations à apporter à la sécurité.

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