Les représentants ont voté par 316 voix contre 113 en faveur du texte, que le Sénat devrait approuver définitivement lors d'un vote dès vendredi matin. La Maison Blanche a indiqué que le président Barack Obama le promulguerait.
La loi aplanit les différends budgétaires entre majorité républicaine et minorité démocrate et garantit que les administrations fédérales ne seront pas paralysées. La loi répartit 1.149 milliards de dollars de dépenses pour terminer l'année budgétaire, soit jusqu'au 30 septembre 2016.
Plus de 2.000 pages fixent ligne par ligne les dépenses, de l'armée à l'agriculture, en abrogeant au passage les plafonds d'austérité, selon le budget déjà approuvé dans la bonne entente en octobre.
Cette énorme loi de finances est un compromis.
Les démocrates ont obtenu l'inclusion de mesures pour les énergies renouvelables, tandis que les républicains ont enfin réussi à abroger l'interdiction d'exporter du pétrole, mise en place en 1975 après le choc pétrolier.
La réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI), bloquée depuis trois ans par le veto de fait des républicains du Congrès, a été ajoutée à la surprise générale dans les négociations. Elle devrait être désormais actée, ce qui donnera aux grands pays émergents plus de poids au sein de l'institution.
Les parlementaires ont aussi durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants des 38 pays membres du programme d'exemption de visas, une mesure qui affectera surtout des Européens.
Les voyageurs, touristes ou hommes d'affaires qui se seraient rendus depuis le 1er mars 2011 en Syrie, Irak, Iran ou Soudan, ou qui auraient la double nationalité avec ces pays, ne pourront plus profiter de l'exemption de visas: ils devront obtenir un visa préalable à leur voyage aux Etats-Unis, une procédure qui permettra selon les parlementaires de mieux repérer d'éventuels jihadistes européens.
Les diplomates et militaires ne seront pas affectés par cette réforme, que l'administration américaine doit désormais s'atteler à mettre en place.
Une autre loi sur la cybersécurité a été intégrée au texte de fin d'année. Elle vise à inciter le secteur privé à mieux coopérer avec les autorités sur les menaces informatiques, en donnant l'immunité judiciaire aux entreprises qui partageraient des informations avec les forces de l'ordre.
Avec AFP