Les listes électorales ont toujours été un sujet sensible au Zimbabwe, où les scrutins du temps de Robert Mugabe, contraint à la démission en novembre après trente-sept ans de pouvoir, ont été entachés de fraude.
Emmerson Mnangagwa, qui l'a remplacé à la tête du pays, a promis des élections libres, justes et transparentes.
Mais l'opposition affirme que les listes sont bourrées d'erreurs. Sur une page publiée dans la presse zimbabwéenne jeudi, la Commission électorale (ZEC) a démenti ces allégations.
La ZEC a assuré avoir "vérifié tous les noms d'électeurs soit-disant fantômes et est satisfaite que les électeurs qui ont les mêmes noms et mêmes dates de naissance sont des individus à part entière, avec des photos et des empreintes digitales différentes".
La ZEC a aussi nié que des personnes décédées aient été ajoutées aux listes électorales.
"Il est difficile d'imaginer comment une personne décédée (...) aurait pu ressusciter et se retrouver sur les listes électorales entre septembre 2017 et juin 2018 et avoir sa photo et ses empreintes digitales prises", a déclaré la chef de la ZEC Priscilla Chigumba dans le communiqué publié jeudi dans la presse.
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Le principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), doit organiser à compter de mardi prochain un sit-in devant le siège de la ZEC à Harare pour dénoncer les listes électorales, la mise en page des bulletins de vote qui, selon lui, favorise le président sortant, et les médias "biaisés".
Emmerson Mnangagwa, candidat présidentiel de la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, est donné largement favori des élections du 30 juillet.
Avec AFP