- Huées inaugurales
Lundi après-midi : des délégués anti-Trump tentent un ultime recours lors d'un vote sur l'adoption du règlement de la convention. Le président de séance rejette leur pétition, déclenchant des huées. Une déléguée de Virginie, Diana, monte sur une chaise et s'époumone, en vain.
"Voilà comment les chemises brunes se comportent", grince Gordon Humphrey, délégué du New Hampshire, en comparant la direction du parti à des fascistes.
- Le plagiat de Melania
Lundi soir, discours de Melania, l'épouse d'origine slovène de Donald Trump.
"Mes parents m'ont bien fait comprendre ces valeurs : travaillez dur pour ce que vous voulez dans la vie. Vos mots sont votre engagement. Vous devez faire ce que vous dites et tenir vos promesses. Traitez les gens avec respect", déclare-t-elle devant 23 millions de téléspectateurs.
Peu après, un journaliste reconnaît ce passage et un autre, identiques à quelques mots près, au discours prononcé par Michelle Obama à la convention d'investiture démocrate de 2008.
Ce n'est que mercredi que l'équipe de Trump reconnaît qu'une plume a effectivement copié les passages. Mais la polémique a gâché le grand moment de Melania.
- 'Hillary en prison !’
Mardi soir : Chris Christie, coiffé au poteau pour le poste de colistier de Donald Trump, livre un réquisitoire sans nuance contre la démocrate Hillary Clinton, déclarée "coupable" des échecs diplomatiques supposés de l'administration Obama.
"Enfermez-la !" scandent à plusieurs reprises les délégués et invités républicains dans la salle omnisports de Cleveland, certains levants le poing, dans un immense rugissement répété.
- 'Je t'aime Papa'
Mardi : les délégués républicains procèdent au vote formel pour désigner Donald Trump candidat républicain à la Maison Blanche.
"Félicitations papa, on t'aime", déclare Donald Jr., l'aîné des enfants Trump, qui qualifie son père de mentor et de meilleur ami.
"Je connais mon père. Je sais que quand quelqu'un lui dit que quelque chose est impossible, cela le pousse à aller de l'avant", déclare-t-il aussi dans un discours.
Les quatre enfants adultes du candidat, âgés de 22 à 38 ans, ont chacun prononcé un discours à la tribune. C'est Ivanka, sa préférée, qui a obtenu le créneau le plus exposé, jeudi soir.
- Le camouflet de Ted Cruz
Mercredi soir : d'autres ex-rivaux de Donald Trump aux primaires, en froid avec le vainqueur, avaient choisi de boycotter la convention. Pas Ted Cruz, le finaliste. C'était pour mieux humilier le candidat. "Si vous aimez votre pays et aimez vos enfants autant que je les aime, levez-vous et parlez et votez selon votre conscience", lance-t-il, refusant d'apporter son soutien.
Ted Cruz est hué copieusement par la salle, alors qu'il avait été accueilli par une ovation debout. Mais celui qui entend consolider l'aile conservatrice du parti républicain a posé un jalon pour la suite, peut-être la présidentielle de 2020.
- 'J'accepte votre nomination'
Jeudi soir : Donald Trump livre un sans-faute pour son discours acceptant la nomination comme candidat républicain à la présidentielle. Pendant une heure et 17 minutes, il suit scrupuleusement le texte qui défile sur les prompteurs, n'improvisant qu'ici et là pour enfoncer le clou sur tel ou tel point.
Le ton est martial. "J'ai un message pour tous ceux qui troublent l'ordre public dans nos rues et menacent nos policiers : quand je prêterai serment l'année prochain, je ramènerai l'ordre public dans notre pays".
A 23h34, Donald Trump conclut par un "Dieu vous bénisse, je vous aime !", et 125.000 ballons bleu-blanc-rouge tombent du plafond. Dehors un feu d'artifice met un point final à une convention très mouvementée.
Avec AFP