"La Corée du Nord a tiré des projectiles non identifiés depuis Wonsan en direction de la mer de l'Est (mer du Japon) ce matin", a indiqué l'armée sud-coréenne, sans fournir plus de renseignements mais en utilisant un terme par lequel elle qualifie généralement les missiles balistiques de courte portée.
"Vers 07H10 (22H10 GMT), deux projectiles ont été lancés depuis la côte orientale de la Corée du Nord", a indiqué de son côté à la presse le secrétaire général du gouvernement japonais Yoshihide Suga. Selon lui, l'un des projectiles semble être tombé dans la Zone économique exclusive du Japon (ZEE).
Espace maritime situé entre les eaux territoriales et internationales, la ZEE du Japon représente une superficie de plus de 4 millions de km2, tout autour de l'archipel.
Le Premier ministre japonais a pour sa part condamné ce "tir de missiles balistiques qui viole les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU". "Nous protestons fermement et les condamnons fermement", a-t-il ajouté.
Ces tirs interviennent alors que Pyongyang a annoncé mardi la tenue samedi de discussions de travail sur le nucléaire avec Washington, qui devraient relancer le processus diplomatique huit mois après l'échec du sommet de Hanoï.
La porte-parole du département d'Etat américain Morgan Ortagus a confirmé un peu plus tard la tenue de discussions "au cours de la semaine qui vient".
Les négociations sur le nucléaire nord-coréen sont au point mort depuis le fiasco du deuxième sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, en février à Hanoï.
Les deux hommes s'étaient de nouveau rencontrés en juin à la frontière dans la Zone démilitarisée (DMZ), qui sépare les deux Etats depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).
Depuis juillet, Pyongyang a multiplié des tirs de missiles de courte portée, qualifiés de "provocations" par des responsables américains -- même si Donald Trump s'est montré nettement plus conciliant.
Et l'ONU a confirmé début septembre que la Corée du Nord poursuivait son programme d'armement nucléaire tout en se soustrayant aux sanctions.
Avec AFP