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La cour d'appel valide le contrat des bulletins de vote au Kenya


Une Kenyane vote lors des pré-élections à Nairobi, le 12 juin 2017.
Une Kenyane vote lors des pré-élections à Nairobi, le 12 juin 2017.

La cour d'appel de Nairobi a donné raison jeudi à la commission électorale du Kenya qui contestait l'annulation en première instance du contrat d'impression des bulletins de vote de la présidentielle du 8 août.

La coalition de l'opposition avait saisi la justice, accusant la commission électorale d'avoir choisi pour ce contrat de 24 millions de dollars une société de Dubaï, Al Ghurair, liée selon elle au président Uhuru Kenyatta.

Le 7 juillet, un tribunal avait annulé le contrat, estimant que son attribution était irrégulière, faute notamment d'une consultation du public dans le processus.

Jeudi, lors d'une audience de plusieurs heures retransmise en direct à la télévision, cinq juges de la Cour d'appel ont estimé que les plaignants - la coalition de l'opposition - n'avaient pas prouvé l'existence de liens suspects entre le président et la société ayant remporté le contrat.

Ils ont également estimé que la consultation du public n'était pas absolument requise dans le cadre d'une procédure accélérée d'attribution d'un marché, à laquelle la commission électorale avait eu recours pour respecter les délais. Ils ont donc autorisé la commission électorale à poursuivre le contrat.

Le jugement en première instance n'avait suspendu que l'impression des bulletins de vote pour la présidentielle. Le travail d'impression des bulletins pour les autres scrutins du 8 août - législatives, sénatoriales, élections des gouverneurs et des assemblées locales - a pu se poursuivre normalement et a été livré ces derniers jours à la commission électorale.

Huit candidats s'affronteront pour l'élection présidentielle qui se résumera, comme en 2013, à un duel entre le dirigeant sortant, M. Kenyatta, en lice pour un second mandat, et l'opposant historique Raila Odinga, les six autres candidats étant largement inconnus.

Le scrutin s'annonce serré selon les récents sondages d'opinion et la température électorale dans le pays est montée d'un cran ces dernières semaines marquées par des accusations acrimonieuses des deux camps.

Le camp présidentiel dépeint la coalition d'opposition NASA comme mal préparée et, consciente de son retard, prête à créer les conditions d'une crise politique majeure.

L'opposition se dit certaine de sa victoire et accuse le parti présidentiel Jubilee de préparer des fraudes électorales pour se maintenir au pouvoir.

Ces accusations croisées suscitent l'inquiétude de nombreux observateurs qui craignent qu'elles ne débouchent sur des troubles. En 2007-2008, le pays avait plongé pendant deux mois dans des violences électorales qui avaient fait plus de 1.100 morts, plusieurs centaines de milliers de déplacés et avaient traumatisé la population de ce pays réputé stable.

Avec AFP

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