La Cour suprême de l'État américain d’Oklahoma a annulé mardi un jugement de 465 millions de dollars contre Johnson & Johnson dans le cadre d'un procès intenté par l'État, qui accuse le fabricant de médicaments d’avoir alimenté l'épidémie d'opioïdes.
La Cour, par un vote de 5 contre 1, a tranché que la loi sur les nuisances publiques en Oklahoma ne s'étend pas à la fabrication, au marketing ou à la vente d'opioïdes sur ordonnance. Par conséquent, a décidé la plus haute juridiction de l’État, un juge de première instance est allé trop loin en affirmant le contraire.
J&J n'a pas fait de commentaire immédiat. Un porte-parole du procureur général de l'Oklahoma, John O'Connor, n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Cette décision marque le dernier revers en date pour les États et les collectivités locales qui ont intenté des procès visant à tenir les sociétés pharmaceutiques responsables de la crise de la toxicomanie qui, selon le gouvernement américain, a entraîné près de 500 000 décès par overdose en deux décennies.
L'action intentée contre J&J par le procureur général de l'Oklahoma était la première à faire l'objet d'un procès à l'échelle nationale. Pas moins de 3 000 actions similaires sont intentées contre des fabricants de produits pharmaceutiques, des distributeurs de médicaments et des pharmacies à travers les États-Unis.
Un procès similaire en Californie, opposant plusieurs grands comtés à J&J et à trois autres fabricants de médicaments, s'est soldé le 1er novembre par un jugement en faveur des entreprises, concluant que l'épidémie ne pouvait être considérée comme une nuisance publique.