Le texte adopté fin 2017 réintroduit une limite au nombre de mandats présidentiels, qui avait été supprimée en 2005. Mais cette limite, fixée à deux mandats de cinq ans, n'entrera en vigueur qu'après la prochaine élection, ce qui pourrait permettre à M. Museveni de se présenter à nouveau à deux reprises.
M. Museveni n'en est pas à son coup d'essai. En 2005, la Constitution avait été modifiée pour supprimer la limitation à deux mandats présidentiels, lui permettant ainsi de briguer ses troisième, quatrième et cinquième mandats.
M. Museveni est le seul président que la plupart des Ougandais connaissent, dans un pays où un habitant sur deux a moins de 16 ans. La jeunesse ougandaise a récemment montré sa soif de changement en soutenant l'ex-chanteur devenu député Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, dans ses déboires contre le pouvoir.
M. Kyagulanyi a été une des principales figures de proue de la résistance à la suppression de la limite d'âge pour la présidence. Le député d'opposition avait été arrêté et inculpé de trahison à la suite du caillassage du convoi de M. Museveni en marge d'une élection législative partielle à Arua (nord) le 14 août 2018.
Dans les échauffourées qui avaient suivi ce jour-là à Arua, la police avait ouvert le feu et tué le chauffeur de M. Kyagulanyi.
Le 20 février, le parti au pouvoir en Ouganda a annoncé avoir approuvé la candidature du président Yoweri Museveni pour la présidentielle de 2021, lors de laquelle il briguera un sixième mandat.