"L'accusation de bourrage des urnes n'a pu être étayée par des preuves crédibles, nous n'avons donc aucune raison d'ordonner une nouvelle élection, nous rejetons ainsi cette plainte, car jugée sans fondement", a déclaré Kwesi Anin Yeboah le juge de la Cour suprême à Accra.
M. Mahama s'adressera à ses partisans dans la journée, ont affirmé à l'AFP ses avocats après la lecture de la décision de justice.
Le parti de M. Mahama, le Congrès national démocratique (NDC) avait déposé un recours au lendemain de la présidentielle du 7 décembre 2020 pour invalider la victoire de M. Akufo-Addo, dénonçant un scrutin "frauduleux" et réclamant une "nouvelle élection".
Selon la Commission électorale, le président Nana Akufo-Addo, a été réélu avec 51,59% des voix contre 47,36% pour son prédécesseur et opposant John Mahama du NDC.
Seules 515.524 voix séparaient les deux candidats.
Selon les observateurs internationaux et locaux, le scrutin s'était déroulé globalement dans le calme. Cinq personnes avaient cependant été tuées dans des violences le jour du vote et du dépouillement, d'après la police.
Hormis ces incidents sporadiques, l'élection avait été de manière générale saluée comme un exemple en Afrique de l'Ouest, en proie récemment à plusieurs scrutins violents et contestés, notamment en Côte d'Ivoire voisine.
Ces deux vieux adversaires politiques s'affrontaient pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins des résultats également serrés.
En 2016, M. Akufo-Addo l'avait emporté avec 53,8%. Quatre ans plus tôt, en 2012, cela avait été M. Mahama avec 50,7% des voix.
A l'époque, M. Akufo-Addo avait contesté la victoire de M. Mahama et déposé un recours devant la même Cour suprême pour invalider les résultats.
Huit mois plus tard, après d'intenses débats diffusés en direct à la radio et à la télévision, la justice avait confirmé la victoire de M. Mahama.
Peu après l'annonce du verdict, Nana Akufo-Addo avait alors reconnu sa défaite.