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La Cour suprême suspend sine die le processus électoral au Liberia


Francis Korkpor et la Commission électorale nationale (NEC), à Morovia, Liberia, le 6 novembre 2017.
Francis Korkpor et la Commission électorale nationale (NEC), à Morovia, Liberia, le 6 novembre 2017.

La Cour suprême a suspendu lundi le processus électoral au Liberia, à la veille du second tour prévu de la présidentielle entre l'ex-star du foot George Weah et le vice-président Joseph Boakai, sans fixer de nouvelle date pour ce scrutin.

Il est interdit à la Commission électorale nationale (NEC) de "tenir le second tour de l'élection jusqu'à ce qu'elle ait examiné les recours" du candidat arrivé en troisième position au premier tour, Charles Brumskine, a déclaré lors d'une audience très attendue le président de la Cour suprême Francis Korkpor.

Dans son arrêt, le juge reproche à la NEC d'avoir "fixé une date (le 7 novembre, NDLR) et préparé la tenue du second tour sans avoir au préalable examiné les plaintes faisant état d'irrégularités et de fraudes massives".

"Pour cette raison, l'interdiction (de poursuivre le processus électoral) sera maintenue", a-t-il poursuivi.

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Le Parti de la liberté, la formation de l'avocat et vétéran de la politique Charles Brmuskine, qui a obtenu 9,6% des suffrages lors du premier tour le 10 octobre, loin derrière MM. Weah et Boakai, avait dénoncé des fraudes et des irrégularités.

Soutenu par M. Boakai, le Parti de la liberté réclame que l'ensemble du processus électoral soit remis à plat.

"Le Parti de la liberté a présenté ses preuves et nous, en tant que Commission électorale nationale, allons prendre position. Donc, d'ici quelques jours, nous espérons que parvenir à des conclusions dans l'enquête", a déclaré lundi un juriste de la NEC, Musa Dean.

Dans son arrêt, la Cour suprême enjoint la Commission électorale d'examiner la plainte déposée le 23 octobre par le Parti de la liberté. Selon la Constitution, la NEC dispose d'un délai de 30 jours pour le faire, soit d'ici au 22 novembre.

En cas de désaccord avec la décision de la commission, les plaignants peuvent saisir la Cour suprême dans les sept jours et celle-ci disposera d'un délai d'une semaine pour trancher.

L'ensemble de ces procédures peuvent s'étendre jusqu'au 6 décembre au plus tard.

Les observateurs internationaux avaient jugé le déroulement du premier tour largement crédible malgré des problèmes d'organisation et de longs retards relevés dans certains bureaux de vote de ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest.

Avec AFP

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