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La Cour suprême du Ghana ordonne au président du Parlement de revenir sur sa décision rendant vacants quatre sièges


 La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, prononce un discours au parlement du Ghana, à Accra, le 31 juillet 2019.
La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, prononce un discours au parlement du Ghana, à Accra, le 31 juillet 2019.

La Cour suprême du Ghana a ordonné mercredi au président du Parlement ghanéen, Alban Bagbin, de revenir sur sa décision rendant vacants quatre sièges parlementaires suite à la défection de députés, à deux mois des élections générales de décembre.

"Nous sommes arrivés à la conclusion que les motifs qui la soutiennent n’ont aucun mérite", a déclaré la présidente de la Cour suprême Gertrude Torkornoo lors d’une session diffusée publiquement, faisant référence au choix entrepris par Alban Bagbin.

La Cour suprême veut éviter que les Ghanéens se retrouvent "sans députés et sans possibilité d'élections partielles, ce qui serait un impact irréversible pour les députés pouvant perdre leur siège quelques semaines seulement avant l'élection du 7 décembre", a ajouté la présidente de la Cour suprême.

Mi-octobre, le président du Parlement, a déclaré quatre sièges parlementaires vacants.

L’annonce avait engendré de nouvelles tensions entre les députés du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir et ceux du National Democratic Congress (NDC, principal parti d'opposition) qui disposait d’une faible majorité parlementaire depuis cette date, menant à l’interruption de toute activité parlementaire.

Cette crise parlementaire a été engendrée par la décision de deux députés du NPP, un du NDC et un indépendant, souhaitant se présenter à nouveau aux élections législatives de décembre mais sous des étiquettes différentes.

Or, la constitution ghanéenne interdit aux députés de faire défection du parti avec lequel ils ont été élus pour se présenter à d'autres élections pour un autre parti.

"La défection est interdite parce qu'elle nuit à la confiance accordée aux députés par leurs électeurs et peut conduire à l'instabilité du Parlement", avait défendu M. Bagbin.

Cette situation parlementaire tendu qui a engendré la suspension de l’Assemblée nationale le 22 octobre a fait craindre d’importants troubles politiques, à l’heure où le pays s'apprête à adopter de projets de loi cruciaux et à vivre une élection présidentielle serrée entre le vice-président Mahamudu Bawumia, candidat NPP et l’opposant John Dramani Mahama du NDC.

Le Ghana est souvent considéré comme un modèle de stabilité politique dans une région secouée par les coups d'Etats et l'insécurité.

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