Surnommé "Terminator", Bosco Ntaganda est accusé d'avoir recruté des enfants soldats et d'avoir commandité des meurtres, pillages et viols commis par ses troupes en 2002 et 2003 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
La Chambre de première instance rendra son jugement en l'affaire "lors d'une audience publique le 8 juillet 2019 à 10 heures (8 heures GMT) au siège de la Cour à La Haye", a annoncé lundi la CPI.
"Lors de l'audience, la Chambre de première instance annoncera si elle déclare l'accusé innocent ou coupable, au-delà de tout doute raisonnable, des charges portées à son encontre", a-t-elle précisé dans un communiqué.
Aujourd'hui âgé de 45 ans, l'ancien général redouté de l'armée congolaise doit répondre de 13 crimes de guerre et de cinq crimes contre l'humanité, pour lesquels il a plaidé non coupable en 2015.
Selon des ONG, plus de 60.000 personnes ont perdu la vie depuis l'éclatement en 1999 de violences sanglantes en Ituri, région instable et riche en minéraux.
Bosco Ntaganda a joué un rôle central dans la planification des opérations de l'Union des patriotes congolais et de son bras armé, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), avait martelé en août l'accusation lors de la dernière phase de son procès, qui s'est ouvert en septembre 2015.
Né au Rwanda, où il a fait ses armes avec le Front patriotique rwandais (FPR), Ntaganda, issue d'une famille tutsie, général de l'armée congolaise de 2007 à 2012, avait la réputation d'être un leader charismatique avec un penchant pour les chapeaux de cow-boy et la gastronomie.
Fondée en 2002 pour juger des pires atrocités commises dans le monde, la CPI a subi une série de revers ces dernières années, avec l'acquittement de plusieurs suspects. Certains pays d'Afrique reprochent également à la Cour de principalement viser des suspects africains.
En mars 2012, la CPI avait condamné à 14 ans de prison Thomas Lubanga, ancien chef de M. Ntaganda dans les FPLC.