Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se dit « vivement préoccupé » par les tensions pré-électorales au Burundi, et par les conséquences humanitaires que cela entraîne pour la population. Il a lancé un appel à la retenue à toutes les parties en présence, et demandé que les personnels de santé et les structures médicales soient respectés.
"Nous sommes très inquiets des conséquences des violences qui secouent le Burundi", explique Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR dans le pays, qui est cité dans un communiqué. On signale des morts et plus de 370 blessés depuis le début des manifestations, sans oublier des centaines d’arrestations, note la Croix-Rouge. Plus de 100.000 Burundais ont fui leurs foyers pour gagner les pays limitrophes par crainte des violences.
"Nous rappelons que la vie et la dignité humaines doivent en tout temps être respectées, et que le personnel soignant et les structures médicales doivent être épargnés et protégés contre tout acte de violence ou de vandalisme", poursuit M. Georgantas. Le CICR demande également que les instructions données aux forces de l'ordre soient conformes aux normes et règlements en vigueur, afin de limiter l'emploi de la force au minimum nécessaire.
Entre-temps, le CICR a intensifié ses activités au Burundi, soutenant notamment la Croix-Rouge locale, et livrant des fournitures médicales. Elle a également mis sur pied un service de rétablissement de liens familiaux, en coopération avec les Croix-Rouges des pays voisins - Rwanda, Tanzanie et République démocratique du Congo.
« Nous sommes très inquiets des conséquences des violences qui secouent le Burundi », explique Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR dans le pays.