"La Côte d'Ivoire envoie un contingent de 450 soldats prochainement" en Centrafrique pour faire partie de la Force de l'ONU Minusca, a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères lors d'une rencontre avec quelques journalistes.
Marcel Amon-Tanoh a indiqué ne pas savoir quand ce nouveau contingent arriverait ni où il serait précisément déployé.
La Minusca compte actuellement plus de 12.000 personnels dont plus de 10.000 Casques bleus. A l'automne 2017, le Conseil de sécurité avait autorisé un renforcement de la force de l'ONU de 900 hommes alors que la situation sécuritaire se dégradait.
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Mardi, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, avait réclamé devant l'Assemblée générale de l'ONU davantage de Casques bleus et qu'ils agissent de manière plus offensive dans son pays, toujours largement sous la coupe de groupes armés. "Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels", avait-il dit.
Début mars, le Gabon avait annoncé son retrait en juin de la Minusca (450 soldats) après des manquements --problèmes d'équipements et d'abus sexuels, selon l'ONU-- constatés dans son contingent.
Interrogé jeudi soir sur le renforcement de la force de l'ONU en Centrafrique, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, avait affirmé qu'il était en cours. "Un certain nombre d'éléments sont déployés ou en cours de déploiement en République centrafricaine, notamment en provenance du Rwanda", a-t-il dit.
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"Nous travaillons par ailleurs avec un certain nombre d'autres pays que nous avons contacté pour fournir des troupes additionnelles" afin d'arriver aux 900 hommes supplémentaires autorisés par le Conseil de sécurité, a ajouté Jean-Pierre Lacroix. Il a refusé de confirmer ou d'infirmer une information évoquant la possibilité d'une intégration de Casques bleus russes au sein de la Minusca.
Les autorités de Centrafrique n'ont de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Dans les provinces, plusieurs groupes armés s'affrontent pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde.
Avec AFP