Son cercueil recouvert du drapeau ivoirien placé sur le parvis du palais présidentiel a reçu les honneurs civils et militaires en présence de nombreuses personnalités dont le président ivoirien Alassane Ouattara, son homologue sénégalais Macky Sall ou le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Dauphin désigné du président Ouattara qui l'avait adoubé en mars, Amadou Gon Coulibaly a été fait grand-croix de l'Ordre national, la plus haute distinction du pays, à titre posthume lors de la cérémonie.
Le secrétaire général de la présidence Patrick Achi a souligné que c'est sur ce même "parvis" que le défunt avait été "l'image visible de toutes les décisions qui ont conduit à la renaissance prodigieuse du pays" après une décennie de crise ponctuée par des violences ayant fait 3.000 morts en 2010 et 2011.
M. Achi a aussi évoqué "l'hommage unanime de la Nation que tu as servie avec tant de noblesse et de dévouement".
Auparavant, la ministre de l'Education, Kandia Camara, en pleurs, avait salué le "grand président qu'il aurait été".
Quelques jours après avoir annoncé qu'il ne briguerait pas un troisième mandat, Alassane Ouattara avait désigné en mars son "plus proche collaborateur depuis 30 ans" comme son successeur et candidat du parti au pouvoir à la présidentielle.
Greffé du coeur en 2012, Amadou Gon Coulibaly, dit "AGC", était revenu en Côte d'Ivoire le 2 juillet après deux mois d'hospitalisation pour des problèmes cardiaques.
Officiellement, le Premier ministre était parti le 2 mai pour un "contrôle" en France, malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie de coronavirus. Il avait finalement dû se faire poser un stent.
"Je suis de retour pour prendre ma place aux côtés du président, pour continuer l'oeuvre de développement et de construction de notre pays", avait-il dit, très souriant.
Le 8 juillet, il avait été accueilli par une haie d'honneur et des applaudissements des membres du gouvernement avant le Conseil des ministres. Il était décédé quelques heures plus tard.