"Au nom du chef de l'Etat, nous rejetons le recours en cassation introduit par les avocats" de CI et de ses militants condamnés, a déclaré Juan Carlos Ondo Angue, président de la cour suprême.
Ce parti a été dissous le 26 février par le tribunal de Mongomo, ville de la partie continentale de la Guinée-équatoriele située près de la frontière avec le le Gabon.
Ce tribunal avait jugé 147 militants de CI et condamné 21 de ses militants, dont l'unique député élu du parti, à 30 ans de prison pour "sédition, désordre public, atteintes à l'autorité et blessures graves".
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Des condamnations intervenues à la suite de violences qui s'étaient produites pendant la campagne pour les législatives de novembre 2017 dans la ville d'Aconibé, fief du leader de CI, Gabriel Nse Obiang Obono.
"C'est une sentence de la dictature et de la honte, car la Cour suprême avait instruction du président de la République (Teodoro Obiang Nguema) de dissoudre CI", déclaré à l'AFP Fabian Nsue Nguema, l'un des avocats du parti.
"Il n'y a pas la loi dans ce pays, personne dans cette Cour ne peut contredire ce qu'exige le président Teodoro Obiang qui a clairement demandé à la justice d'en finir avec CI", a pour sa part affirmé Carmelo Ngomo Abeso, premier vice-secrétaire général du parti dissout.
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Sans lien direct avec la décision de la Cour, des déclarations de l'opposant en exil Severo Moto Nsa à des journalistes espagnols, dans lesquelles il a affirmé que son pays avait besoin de l'Espagne (ex-puissance coloniale), pour atteindre "le progrès et à la démocratie", a suscité l'indignation du parti au pouvoir à Malabo, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE).
"Severo Moto Nsa souhaite que la Guinée équatoriale soit recolonisée par les Espagnols", ce sont "les déclarations d'un apatride", a affirmé le secrétaire général du PDGE, Jeronimo Osa Osa Ecoro.
Severo Moto Nsa a créé en 1983 le Parti du progrès de Guinée équatoriale (PPGE ) et vit depuis en Espagne où il a formé un gouvernement en exil.
Accusé de vouloir renverser le président Teodoro Obiang Nguema et d'être à l'orgine de plusieurs tentatives de coup d'Etat, il a été condamné par contumace à 162 ans de prison dans son pays.
Avec AFP