Le pape François a, dans son premier discours en terre ougandaise, affirmé que la façon dont le monde s'occupe des réfugiés est une indication de "notre humanité" et de "notre solidarité".
Il a, au passage, salué l'accueil "extraordinaire" réservé aux réfugiés ces dernières années.
"Notre monde, en proie aux guerres, à la violence et à diverses formes d'injustice, expérimente un mouvement sans précédent de peuples. La façon dont nous les traitons est un test de notre humanité, de notre respect de la dignité humaine et surtout de notre solidarité envers nos frères et soeurs dans le besoin", a déclaré François, dans son premier discours en terre ougandaise, deuxième étape de sa tournée africaine après le Kenya.
"Ici, en Afrique de l'Est, l'Ouganda a fait montre d'un extraordinaire souci de l'accueil des réfugiés en les aidant à rebâtir leurs vies dans la sécurité et dans le sens de la dignité", a-t-il souligné à la présidence ougandaise, en présence du président Yoweri Museveni et du gouvernement, peu après son atterrissage à l'aéroport d'Entebbe, sur les rives du lac Victoria.
Selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), l'Ouganda héberge plus de 500.000 personnes ayant fui leur pays, principalement les violences et les conflits en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud voisins.
Ces remarques interviennent alors que le continent européen fait face ces derniers mois à son plus important afflux de migrants et réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'essentiel fuit les conflits en Syrie ou en Afghanistan, mais certains cherchent à échapper à la pauvreté ou à des régimes autoritaires qui sévissent sur le continent africain.
"Bien que ma visite soit brève, j'espère encourager les nombreux efforts en cours pour prendre soin des pauvres, des malades et de ceux qui sont, de quelque manière que ce soit, en difficulté. C'est par ces petits signes que nous voyons la vraie âme d'un peuple", a poursuivi le pape.
Il a dénoncé dans un monde qui "devient de plus en plus petit", "la globalisation d'une ‘culture du rejet’ qui nous rend aveugles par rapport aux valeurs spirituelles, endurcit nos coeurs face aux besoins des pauvres et prive nos jeunes d'espérance".
"Ma visite vise aussi à attirer l'attention sur l'Afrique dans son ensemble, sur sa promesse, ses espérances, ses luttes et ses succès. Le monde regarde l'Afrique comme le continent de l'espérance", a-t-il lancé.
Avec AFP