Parmi les personnes confirmées malades, 3 sont à Kinshasa, 18 au Congo central.
Sur VOA Afrique, le docteur Benoit Kebela Ilunga, directeur de la lutte contre les maladies épidémiologiques au Ministère de la Santé, précise que "toutes les personnes atteintes sont des Congolais malades venus d’Angola et qui sont rentrés au pays pour se faire soigner. Il n’y a aucun cas autochtone." Aucune personne n’a encore contracté la maladie sur le territoire congolais.
Excepté le renforcement de la surveillance à la frontière avec l’Angola et à l’intérieur du pays, les services congolais de la santé ont entrepris une campagne de sensibilisation pour encourager les populations à utiliser des moustiquaires imprégnées pour se soustraire aux piqures des moustiques vecteurs de la fièvre jaune. Une prise en charge des personnes atteintes est aussi organisée.
Les populations sont également invitées à éviter les actions, si petites soient-elles, qui pourraient faciliter la prolifération des moustiques. "Le moustique se développe même dans la petite flaque d’eau. Il faut donc couvrir les seaux d’eaux gardés dans les maisons afin que les moustiques n'y prolifèrent pas", prévient le docteur Kebele Ilunga.
Cependant, nonobstant toutes ces précautions, "le risque de voir l’épidémie de fièvre jaune se développer n'est pas totalement exclu".
Cette crainte est partagée avec l’OMS qui estime qu’ à cause du nombre élevé de personnes qui se déplacent entre la RDC et l’Angola, d’une forte proportion de personnes sensibles à l'infection et de la présence du type de moustique qui transmet la fièvre jaune, il y a un «risque grave» pour la maladie de se propager advantage.
Toutefois, il y a un brin d’espoir. L'OMS a lancé une campagne de vaccination ciblant 6.5 millions de personnes pour tenter d'empêcher la propagation de la maladie