La veille, le gouvernement du Ghana avait annoncé qu'il avait "décidé de prendre des mesures immédiates" pour dissoudre la fédération ghanéenne de football, après les révélations explosives d'une enquête journalistique sur la corruption de dirigeants et d'arbitres.
M. Nyantakyi, également membre du Conseil de la Fifa, a été suspendu 90 jours à titre provisoire par le président de la chambre d'instruction de la Commission d'éthique de la Fifa. Son dossier pourra ensuite être éventuellement transmis à la chambre de jugement.
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Dans un documentaire explosif présenté mercredi à Accra, des journalistes d'investigation affirment, images à l'appui, que le président de la fédération ghanéenne est impliqué dans plusieurs délits de corruption présumés mettant en jeu des millions de dollars de pots-de-vin.
M. Nyantakyi a été piégé par des journalistes se faisant passer pour des "investisseurs" potentiels à qui il fait miroiter de juteux contrats, dans un film, "Number 12", présenté en avant-première au Centre international de conférence d'Accra, en présence de nombreux diplomates et responsables politiques.
Plusieurs dirigeants de la fédération et arbitres sont également filmés recevant des pots-de-vin pour influencer la sélection de joueurs ou truquer l'issue de certains matchs de première ligue, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ce documentaire est le résultat d'une enquête de deux ans menée par un journaliste infiltré (et son équipe), Anas Aremeyaw Anas, connu au Ghana pour avoir révélé de nombreuses affaires de corruption ou d'abus de pouvoir dans le pays.
On y voit notamment Kwesi Nyantakyi proposer à de supposés investisseurs financiers (en fait des journalistes) de lui verser 11 millions de dollars pour leur faciliter l'accès à des personnalités clés du gouvernement ghanéen, dans l'espoir d'obtenir d'importants contrats dans les domaines de l'agriculture, de la construction et du pétrole.
Fin mai, la police ghanéenne avait ouvert une enquête sur des allégations de corruption à l'encontre du président de la GFA.
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Elle faisait suite à une plainte du chef de l'Etat Nana Akufo-Addo - basée sur l'enquête du journaliste - selon laquelle M. Nyantakyi avait utilisé "frauduleusement le nom et le bureau du Président" pour des affaires personnelles.
M. Nyantakyi a été interrogé et relâché en attendant la poursuite de l'enquête dans son pays.
Avec AFP