"En ce moment même, après plusieurs mois d'arrêt (..) la force conjointe est en train de reprendre ses opérations", a-t-elle dit, sans autre précision, dans l'émission "Questions politiques" co-animée par la radio France Inter, le journal Le Monde et France Télévisions.
Après une lente montée en puissance, la force, constituée par cinq Etats du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) et qui doit atteindre 5.000 hommes à pleine capacité, a connu un coup d'arrêt avec l'attaque de son QG le 29 juin à Sévaré, dans le centre du Mali.
Le Mauritanien Hanena Ould Sidi a alors succédé au Malien Didier Dacko à sa tête. Il a depuis fait le tour des unités de la force conjointe et passé en revue les équipements dont elle avait besoin.
Les cinq Etats ont relancé parallèlement les appels à la communauté internationale pour que les quelque 420 millions d'euros de dons promis à la force soient versés.
Florence Parly a par ailleurs réitéré que la force française Barkhane (4.500 hommes) resterait présente au Sahel "tant que cela sera nécessaire, ce qui ne veut pas dire que nous avons vocation à être éternels".
"La vocation de cette force Barkhane, c'est de lutter contre le terrorisme et des groupes jihadistes nombreux dans cette zone du Sahel, ils menacent évidemment ces régions mais aussi la sécurité des Européens et des Français", a-t-elle souligné.
Barkhane a également des missions de formation, d'entraînement et d'accompagnement des forces locales dans des opérations conjointes, a ajouté la ministre.
Des "dizaines de terroristes" ont ainsi été neutralisés en janvier lors d'opérations menées conjointement par Barkhane et les forces armées maliennes, a-t-elle rappelé.
Avec AFP