"Cette force est d'abord destinée à sécuriser les frontières en particulier dans les zones où évoluent les groupes terroristes. Elle fait du contre-terrorisme. C'est une priorité pour Barkhane de l'accompagner dans la durée", a noté Jean-Yves Le Drian dans le quotidien daté du 30 juin.
Jusqu'à quand? "Jusqu'à ce que la situation soit pacifiée", a répondu le chef de la diplomatie française et ex-ministre de la Défense (2012-2017).
Les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient mis la main sur le nord du Mali en 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, et les tensions s'étendent à d'autres régions du pays.
Le "terrorisme territorial et militarisé, qui occupait la moitié nord du Mali et menaçait sa moitié sud", est devenu un "terrorisme d'opportunité et de harcèlement", analyse Jean-Yves Le Drian.
"Mais il est redevenu dangereux" parce qu'un des chefs djihadistes, Iyad Ag Ghali, a "réussi à fédérer des groupes disparates, y compris peuls", concède le ministre.
Dans ce contexte, la future force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), qui doit comprendre 5.000 militaires, policiers et civils, aura besoin de financements et de soutien pour se former et s'équiper.
"Pour l'instant, le G5 Sahel c'est un bataillon par pays, avec un niveau d'équipement encore faible. Il faut l'aider à monter en puissance ", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Avec AFP