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La France demande "la lumière" sur la situation au Congo-Brazzaville


La France s'inquiète des violences de ces dernières semaines dans la région du Pool.
La France s'inquiète des violences de ces dernières semaines dans la région du Pool.

Depuis l'annonce des résultats, plusieurs sources d'opposition font état de "bombardements" aériens sur des populations civiles dans le Pool, fief d'un ancien chef rebelle.

La France a demandé mardi que des institutions internationales fassent "la lumière" sur la situation au Congo, où l'armée est accusée par l'opposition de s'en prendre à des civils dans la région du Pool (sud).

"La France suit avec préoccupation la situation au Congo, notamment dans la région du Pool, où certaines informations font état d'activités militaires qui toucheraient les populations civiles", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.

"La France souhaite que la lumière soit faite sur ces développements, en toute transparence, notamment par le biais des organisations appropriées (Nations unies, CICR) et que l'accès humanitaire soit garanti", a-t-il ajouté, en appelant au respect des populations civiles.

Le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans de pouvoir au Congo, a été réélu le 20 mars lors d'une élection présidentielle qualifiée de "forfaiture" par cinq de ses opposants.

Paris avait dénoncé le "contexte préoccupant" dans lequel s'est déroulée cette élection, les autorités ayant coupé tous les moyens de communication, mais ne s'est pas exprimé sur la validité du scrutin dans son ancienne colonie.

Depuis l'annonce des résultats le 4 avril, plusieurs sources d'opposition font état de "bombardements" aériens récurrents sur des populations civiles dans le Pool, fief d'un ancien chef rebelle, le pasteur Ntumi (Frédéric Bintsamou de son vrai nom).

Confirmant l'utilisation d'hélicoptères dans le Pool, un porte-parole des forces de l'ordre a assuré à l'AFP la semaine dernière qu'il n'y avait pas de bombardements, mais des combats de temps en temps avec les "terroristes" que "nous sommes en train de poursuivre (...) jusque dans leurs derniers retranchements".

Le colonel Jules Monkala Tchoumou a ajouté que cette opération n'avait fait "aucune victime humaine" dans le Pool.

A Genève, le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Raad Al-Hussein, a dit disposer d'éléments d'informations "difficiles à vérifier" mais "très alarmants (...) sur une opération de sécurité" dans le Pool.

M. Al-Hussein a notamment parlé "d'arrestations massives et de cas de torture en détention, ainsi que du meurtre et du déplacement de personnes originaires du Pool".

Avec AFP

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