"Nous avons des partenaires, des défis communs et des atouts à utiliser c'est en additionnant toutes nos actions que nous resterons un partenaire actif sur ce continent", a déclaré la cheffe de la diplomatie française devant le Sénat, en réponse à une question d'un sénateur Les Républicains, Alain Joyandet.
Sa déclaration intervient au moment où le sentiment anti-français se propage dans plusieurs pays du continent, que les relations sont tendues simultanément avec le Maroc et l'Algérie, que la France est en train de repenser toute sa présence militaire sur le continent, et que des pays tels que la Chine, la Russie ou la Turquie étendent leur influence.
Le président français Emmanuel Macron a réalisé la semaine dernière une tournée au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo (RDC), avec notamment pour objectif de refonder les relations avec ce continent, où la France est un acteur international important.
Ces dernières années, la France s'est efforcée de rompre avec la "Françafrique", ses pratiques opaques et ses réseaux d'influence hérités du colonialisme. Mais sur le continent, certaines voix reprochent toujours à Emmanuel Macron de poursuivre ses rencontres avec des dirigeants africains jugés autoritaires.
"La France a changé, nous voulons sortir de ces visions datées", a assuré Catherine Colonna. Paris affirme par ailleurs que certains acteurs, comme le groupe paramilitaire russe Wagner, attisent le sentiment anti-français dans certains pays africains.