A l'ouverture lundi de la quatrième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, plusieurs dirigeants africains ont appelé à aider leurs Etats à assurer leur propre sécurité.
"Je suis tenté de dire 'chiche', faisons en sorte que la mobilisation africaine conduise à des opérations de maintien de la paix plus performantes et à des résultats meilleurs", leur a répondu mardi le chef de la diplomatie française, lors de la deuxième journée du Forum.
Il a pris en exemple le "laboratoire d'opérations pilote" constitué par la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad), qui vient d'achever sa première opération aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, avec l'appui de la force française Barkhane déployée au Sahel (4.000 hommes).
La mise sur pied de cette force, dont le financement, encore incomplet, sera au coeur d'une réunion à Bruxelles mi-décembre, est un "événement tout à fait nouveau", a relevé M. Le Drian, dont le pays soutient cette initiative, bénéficiant d'un mandat de l'Union africaine (UA) et de l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le ministre a par ailleurs annoncé que Paris soutiendrait la création d'ici à un an à Dakar d'une "école à vocation régionale" dans le domaine de la cybersécurité.
Egalement présente à ce Forum, la ministre française des Armées, Florence Parly, a souligné le rôle crucial d'instruction militaire joué dans 16 pays d'Afrique de l'Ouest par les Eléments français au Sénégal (EFS), dont les 350 membres sont basés à Dakar.
"Votre action est un complément indispensable à celle de l'opération Barkhane au Sahel et vous êtes vous aussi des acteurs déterminants pour battre le terrorisme et empêcher son expansion", a déclaré Mme Parly lors d'une visite à la base principale des EFS, rappelant que ceux-ci forment chaque année quelque "10.000 soldats africains" .
Avec AFP