ATHENES, 14 juin (Reuters) - La Grèce demeure ouverte à la conclusion d'un accord et est prête à combler son déficit budgétaire comme le lui demandent ses créanciers mais sans réduire les retraites, ni augmenter les impôts, a indiqué le vice-Premier ministre grec après l'échec des négociations tenues ce week-end à Bruxelles.
Dans un communiqué, Yannis Dragasakis affirme que la délégation grecque demeure prête à reprendre les discussions mais reprochent à ses créanciers européens de demeurer intransigeants sur les questions de réduction des retraites et de hausse de la TVA.
Ces déclarations ont été faites après l'annonce par la Commission européenne que les négociations organisées pendant le week-end à Bruxelles avaient débouché sur un échec et que la décision définitive sur un éventuel défaut de la Grèce sur sa dette appartenait désormais à l'Eurogroupe qui doit se réunir jeudi.
Un responsable du gouvernement grec a imputé cet échec aux créanciers dont, a-t-il dit, les représentants avaient fait savoir qu'ils n'étaient pas autorisés à poursuivre les négociations plus avant. "Lors de la réunion des dirigeants, il a été demandé à la Grèce de négocier avec les institutions. Les institutions nous ont dit aujourd'hui qu'elles n'étaient pas autorisées à négocier davantage", a dit ce responsable.
La Grèce doit rembourser au 30 juin 1,6 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international ou se déclarer en défaut de paiement, une situation inédite pour un pays de la zone euro susceptible de mettre en péril son maintien dans l'Union économique et monétaire européenne.