"Nous sommes un peu ahuris et surpris. Ce sont des grèves qui ne sont pas justifiées. Et qui pour la substance ont un relent fortement politique. Ce qui interpelle les uns et les autres par rapport à leurs responsabilités", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l'issue du conseil du ministres.
"Tous les points de revendications ont obtenu un accord qui a abouti à la trêve sociale" a poursuivi M. Touré, soulignant que le "partie gouvernementale joue sa partition".
La grève des enseignants des écoles primaires, secondaires et des professeurs de l'université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan est entrée dans sa sixième semaine et paralyse tout le système éducatif du pays.
Le mouvement dans le primaire exige "la suppression des cours du mercredi". Les enseignants du secondaire réclament une hausse des indemnités de logement, appuyés par leurs collègues du primaire.
L'incarcération, il y a une semaine, de Johnson Zamina Kouassi, secrétaire général et porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (Cnec), premier syndicat des professeurs d'universités publiques de Côte d'Ivoire, pour "troubles à l'ordre public", a aggravé la situation déjà tendue dans le supérieur.
Les fonctionnaires ivoiriens ont exigé "sa libération", menaçant de généraliser le mouvement.
Les grèves dans le secteur public sont récurrentes en Côte d'Ivoire depuis deux ans, malgré la signature en août 2017 d'une trêve sociale de cinq ans moyennant le paiement sur plusieurs années d'arriérés de salaires pour environ 130.000 fonctionnaires, soit 70% des effectifs de la fonction publique.