"Nous assistons dans l'est de la RDC à une régression inacceptable" a déclaré M. Macron, alors que les combats font rage entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, une rébellion majoritairement tutsi que Kinshasa accuse d'être soutenue par le Rwanda.
"L'offensive en cours de la milice M23 est une guerre qui nous ramène dix ans en arrière, elle a des conséquences terribles pour la population", a déclaré le chef de l'Etat à la veille d'un déplacement à partir de mercredi en Afrique centrale, dont la RDC.
La rébellion majoritairement tutsi du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021 et s'est emparée depuis de vastes pans de territoire de l'est de la RDC. Kinshasa accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l'ONU, mais Kigali s'en défend.
"L'unité, la souveraineté, l'intégrité territoriale du Congo ne se discutent pas", a martelé le président français, sans se prononcer sur la responsabilité du Rwanda. "La première urgence est humanitaire et nous y travaillons avec nos partenaires européens", a poursuivi M. Macron, se disant "convaincu que la réponse doit être collective".
"Il n'y a pas deux poids deux mesures", a-t-il déclaré, en référence à la guerre en Ukraine. "La guerre dans l'est de la RDC ne doit pas être une guerre oubliée", a-t-il dit.