"L’Ukraine veut se rattacher aux Européens, la Russie ne va pas accepter laisser ses zones d’influence pour aller ailleurs", a tranché Edmond Djiguimkoudré, enseignant et journaliste.
"Quiconque aura lu le discours de Poutine devant la Chambre des représentants en 2014 pourra voir en filigrane dans son discours cette volonté de revenir à un passé glorieux de la Russie", a affirmé Omar Zombré, journaliste à la télévision nationale.
"La Russie ce n’est pas le Burkina Faso, ce n’est pas le Mali. La Russie, c’est le plus grand pays au monde. Les États-Unis c’est la moitié de la Russie. Des pays comme ça sont sensibles à leurs frontières. Il y a la menace. Cela veut dire que vous pouvez venir disposer des missiles sur la frontière russe. Est-ce que Les États-Unis peuvent accepter cela ? On a vu en octobre 1962, il y a eu exactement la même chose. Les russes, les soviétiques à l’époque à la demande de Cuba, ont installé à Cuba des missiles, à 100 km de la côte américaine, les américains ont dit non. Ils étaient prêts à déclencher une troisième guerre mondiale à cause de ça. Donc ce que les Américains ont refusé en 1962, ils veulent que les russes acceptent cela maintenant. Ce n’est pas possible", a déclaré Melegué Traoré qui a été ambassadeur du Burkina Faso en Russie. Il intervenait sur la question sur Radio Oméga, une radio locale.
En attendant, les combats de rues se poursuivent à Kiev, la capitale ukrainienne, et le Burkina lui, retourne à ses affaires. Il attend aujourd’hui la désignation d’un président de la Transition qui fera face au défi sécuritaire.