"Ces personnes avaient été arrêtées le 17 juillet 2019, toutes emmenées dans un lieu inconnu et le gouvernement n'a jamais signalé ces arrestations, ils n'ont jamais été autorisés à recevoir la visite de leurs proches ou une assistance juridique", indique dans un communiqué Convergence pour la démocratie sociale (CPDS).
Les cinq hommes, dont un membre de la CPDS, ont été élargis lundi, précise le parti.
Le pouvoir du président Teodoro Obiang Nguema, 77 ans, doyen des chefs d'Etat dans le monde, qui dirige d'une main de fer ce petit Etat pétrolier d'Afrique centrale depuis plus de 40 ans, n'annonce ni ne commente jamais ni les arrestations d'opposants, ni leur éventuelle remise en liberté.
Il y a un peu moins d'un mois, un militant connu de la CPDS, Joaquin Elo Ayeto, avait déjà été élargi sur ordre de M. Obiang, sans aucune annonce officielle ni commentaire.
Et après avoir pourtant été inculpé de "tentative d'assassinat" du chef de l'Etat, selon son parti, puis jugé finalement pour pour de simples "diffamation et menaces visant le président de la République", selon Amnesty international.
Les opposants libérés lundi étaient détenus à la prison publique d'Oveng Asem, dans le district de Mongomo, à l'extrême est de la partie continentale de la Guinée équatoriale, d'où est originaire le président Obiang, a indiqué la CPDS.
Ils ont été relâchés après sept mois d'intercessions de la CPDS, de différentes ambassades et d'organisations de défense des droits humains. Outre ces efforts, le parti assure qu'ils ont été libérés grâce à la visite rendue, le 14 février, par une délégation de la CPDS dirigée par son secrétaire général Andrés Esono Ondo au chef de l'Etat, qui avait déjà abouti à la remise en liberté le même jour de M. Ayeto.
La Guinée Equatoriale est souvent accusée par les organisations internationales de défense des droits humains de pratiquer les arrestations et détentions arbitraires d'opposants politiques, de défenseurs de droits de l'Homme ainsi que de journalistes.