Jugeant "dangereuse" la situation économique en Libye, le directeur de la NOC, Mustafa Sanalla, a estimé "impensable qu'elle participe aux réductions de production prévues par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) dans un avenir proche", selon le communiqué.
L'Opep souhaite ramener sa production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et parvenir à un accord avec d'autres grands producteurs pour relancer des cours déprimés par une surabondance de l'offre depuis l'été 2014.
Les pays membres de l'Opep étaient parvenus fin septembre à un accord à ce sujet même si certains désaccords persistent concernant notamment l'Irak qui veut pouvoir augmenter sa production, invoquant les besoins liés à la reprise de Mossoul.
Trois pays, l'Iran, la Libye et le Nigeria ont été autorisés à "produire aux niveaux maximum qui fassent sens".
Lors de la réunion de Vienne mercredi, l'Opep doit encore procéder à la répartition des quotas pays par pays.
La Libye produit actuellement autour de 600.000 barils par jour et compte doubler sa production en 2017.
Le pays produisait 1,6 million de barils par jour avant la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Depuis, la Libye, en plein chaos sur le plan politique et de la sécurité, est incapable d'exploiter ou de profiter pleinement de ses énormes ressources pétrolières, poussant l'économie au bord de l'effondrement.
"Le pétrole libyen peut être un vecteur d'unité si on lui permet de couler librement", a souligné M. Sanalla.
Avec AFP